Makestorming, les piliers d'une nouvelle façon de travailler: à grand pouvoir, grandes responsabilités

24 mai 2016

Extrait du livre

Le Makestorming se diffuse dans les organisations en mode viral, à la fois bottom-up et top-down selon qui se l’approprie et en devient acteur. Il repose sur cinq grands principes : "L'union fait la force", "La désobéissance pour bien faire", "L'action plus que le plan d'action", "Qui-fait-quoi plutôt que qui-est-qui" et "À grand pouvoir, grandes responsabilités". Cinq principes sur lesquels s’appuyer pour commencer à hacker la culture des organisations classiques et progressivement, acte par acte, hack par hack, créer l’entreprise que l’on souhaite pour demain.

Makestorming, le Guide de Corporate Hacking sort le 2 juin aux éditions Diateino.

Rejoignez-nous CE SOIR 24 MAI pour une soirée débat, pour discuter avec Stéphanie Bacquère et Marie-Noéline Viguié, auteures du livre et fondatrices de Makestorming, et Corinne Werner, Pierre Pezziardi et Philippe Lemoine.

Principe #5 : à grand pouvoir, grandes responsabilités

« Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité. »
– Victor Hugo

Les quatre premiers principes du Makestorming sont fondés sur une plus grande liberté et une autonomie accrue dans l’entreprise. Cette liberté peut et doit se conquérir. Mais chaque droit – même conquis de haute lutte – implique un devoir.

Être plus libre, c’est aussi être plus responsable. On ne peut pas réclamer de l’autonomie et attendre en même temps que la solution vienne de quelqu’un d’autre à la première contrariété. On ne peut pas supprimer les contrôles hiérarchiques sans être plus sévère dans l’autocontrôle. La liberté, c’est aussi ne plus pouvoir se défausser, ou rejeter la faute sur les autres.

« Lorsque la confiance se répand, elle engendre en retour une responsabilisation. L’émulation (...) des collègues régule le système mieux que la hiérarchie n’a jamais réussi à le faire », note l’auteur belge Frédéric Laloux dans Reinventing Organizations. Sortir des relations infantilisantes du salariat classique implique aussi de cesser de se comporter comme un enfant en entreprise. Contrairement à une fausse image qui lui colle parfois à la peau, le hacker n’est pas un adolescent rebelle. C’est un adulte qui assume.

Le corporate hacker est à la fois un adulte dans son comportement et un intrapreneur dans son entreprise. Il garde une vision holistique du fonctionnement de l’entreprise et agit en pesant les conséquences de ses actes – pour lui, et pour la communauté toute entière.

Rester toujours ambitieux :

Le makestormer doit apprendre à faire un va-et-vient constant entre l’ambition et le réel. C’est le sens de l’expression « la meilleure solution possible » : il ne s’agit pas, au nom du réalisme, de renoncer à l’ambition ! Le corporate hacker ne se satisfait pas de demi-mesures : il se donne les moyens de l’excellence. Une excellence non pas théorique mais réelle qu’on visera par itérations successives, en travaillant sur des objectifs intermédiaires sans jamais perdre de vue l’ambition d’ensemble.

Ne pas craindre les désaccords :

Être ambitieux et responsable, c’est aussi affronter les difficultés et les désaccords sans les cacher sous le tapis. En mode collaboratif, les désaccords peuvent être féconds dès lors que l’on cherche à les dépasser. Il ne s’agit pas de donner raison à celui qui parle le plus fort, ni de se réfugier derrière un consensus mou. Le corporate hacker doit rester radical et conserver l’ambition de créer des ruptures. Il ne cherche pas la facilité, il garde en tête une exigence d’excellence et crée les conditions pour toujours aller plus loin.

Le Makestorming est un hacktivisme

Le Makestorming, c’est construire une « société civile » au sein de l’entreprise – une communauté d’individus à la fois pensants et actifs, qui bouleversent les codes et préfèrent l’intelligence collective à l’arbitraire hiérarchique.

Cette société civile, le corporate hacker l’assume pleinement : pas question d’être un de ces faux militants qui réclament plus de commerces de proximité et continuent de faire leurs courses à l’hypermarché ! La joie est aussi dans l’engagement, le vrai.

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Ces nouvelles façons de travailler vous font envie? Comment voyez-vous vos responsabilités, aimeriez-vous cette façon de contribuer?

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